01/08/2001 - Laurent Samson
4 - Opération commando

Geof et Jude arrivaient derrière la benne, près du hangar où ils avaient observé Sullivan et ses hommes la veille. Ils étaient accompagnés de quinze " gros-bras ", qui étaient tous maquillés, avec une technique que Jude leur avait appris et qui leur permettrait de ne pas être reconnus. Geof leva le bras. Ils s'arrêtèrent tous et Geof pris la parole :
- Bon ! Ecoutez-moi bien. D'abord, vous faites diversion en faisant exploser leur fourgon de location, puis, quand ils sortent, vous me les attrapez tous et vous me les ligotez solidement. Je les veux pieds et poings liés dans un quart d'heure devant moi... Allez, c'est parti !

Sur ce, ils allèrent se positionner. Trois des hommes coururent vers le fourgon et les autres se dispersèrent non loin de l'entrée du bâtiment. Quelques secondes plus tard, les trois qui se tenaient derrière le fourgon et partirent en courant rejoindre les autres, dévidant derrière eux la bobine du détonateur.
Au geste de Geof, ils firent exploser leur charge et la voiture pris feu aussitôt. Alertés par le bruit, les hommes qui se tenaient à l'intérieur sortirent précipitamment. Ils étaient cinq et ils furent vite maîtrisés. Mais Sullivan ne se trouvait pas avec eux. Geof rentra dans l'entrepôt et les fit amener avec lui à l'intérieur. Il questionna celui qui les dirigeait :
- Où est ton chef ?
- Je ne sais pas... Qu'est-ce que vous lui voulez ?
- C'est moi qui pose les questions ici ! Ne joue pas le malin avec moi si vous voulez avoir la vie sauve, toi et tes hommes... Lui grinça-t-il, soudain agressif.
- Bon, bon... Pas la peine de s'énerver ! Et puis, si vous êtes cool avec moi, je vous dirai tout ce que vous voulez...
- Ok. Tu me dis où est ton patron, et vous pouvez tous partir. A une condition...
- Ah ouais ! Laquelle ? Encore un truc impossible que je ne pourrai jamais tenir... Allez-y, dites quand même.
- Bon, voilà. Je ne veux jamais vous revoir, toi et tes gars, dans ce secteur de la ville, qui est le mien. Ok ?
- D'accord. Ca me va... Hey ! vous autres ! Ca vous va ? Dit-il, s'adressant à ses hommes

Tous étaient d'accord et Geof reprit :
- Alors, tu me dis où se planque Sullivan, ou non ?
- Cool... Il doit être en ce moment chez lui, du côté de Santa Anna... Mais faites attention : il doit y avoir plusieurs autres gars chez lui. Au moins quatre ou cinq.

Il lui indiqua comment y aller et demanda à Geof la permission de s'en aller. Geof l'autorisa à partir après lui avoir rappelé sa promesse...
Geof et ses hommes prirent ensuite la direction du quartier chic de Santa Anna, à quelques minutes en voitures des quais. Ils débarquèrent tous à une centaine de mètres de la maison de Sullivan. C'était une belle maison en brique située sur une avenue cossue de Los Angeles. Ils distinguaient par ombres chinoises, des formes qui bougeaient, derrière les fenêtres.
Geof décida de changer de tactique :
- Ok, cette fois, on rentre dans le tas, mais n'y allez pas trop fort quand même, compris ? Allez, go !

Ils rentrèrent dans la maison après avoir enfoncé la porte. Ils attachèrent fermement les hommes de main de Sullivan qui s'y trouvaient. Cependant, celui-ci demeurait introuvable.
- A la cave, s'écria Jude, c'est là qu'il se planque toujours quand il a des ennuis !
- Stop ! Dit Geof, j'y vais seul avec Jude, on a des comptes à régler avec ce bonhomme.

Ils trouvèrent la porte derrière celle de l'entrée et descendirent l'escalier de bois branlant. Une bougie éclairait d'une lueur tremblotante la pièce. En bas, ils virent Sullivan, les yeux vitreux et la tête courbée, affalé sur une chaise. Il était mort. Geof lui ferma les paupières, emmena Jude vers l'escalier et lui dit simplement :
- Cyanure... Jamais plus nous n'aurons affaire à lui.

Au grand étonnement de Geof, elle se retourna brusquement et empoigna le cadavre :
- Salaud de Sullivan ! T'as préféré mourir que de m'affronter à mon retour ! Tu ne m'auras même pas laissé venger mes parents ! Et en disant cela, elle le secouait violemment, pantin sans marionnettiste qu'il était devenu.

Geof la tira fermement par le bras et l'entraîna de force en haut en lui disant :
- Allez, viens, il est mort...


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