Los Angeles, année 2023. Il y a deux ans, un virus tueur de céréales est apparu. Il ne lui a fallu que six mois pour se propager sur la planète entière. Depuis, il est impossible de trouver du vrai pain ou toute autre denrée alimentaire à base de blé ou d'autres céréales sans payer le prix fort, au marché noir bien entendu. Les prix ayant monté en flèche, une crise économique complète s'en est suivie et les autorités des pays les plus atteints par cette crise ont mis en place un système de rationnement avec des bons de denrées alimentaires distribués tous les trimestres à la population. Bien sûr, à côté de cela s'est mis en place tout un système de contrebande avec la création de différents petits réseaux se disputant les marchés des grandes métropoles entre eux.

3h15 du matin. Le brouillard qui enveloppe la ville comme un linceul depuis trois jours est toujours aussi dense et ne semble pas vouloir se dissiper. Il est coûteux de faire ne serait-ce qu'un pas tant l'atmosphère est lourde et chargée d'humidité subsidente. A cette heure-ci personne ne sort de chez soit. Quelle idée de sortir par un temps pareil ! On ne compte plus les angines, les rhumes et autres grippes qui s'en donnent à cœur joie et s'acharnent sur tous. Néanmoins, un pas sonore résonne sur les dalles de béton du quai Lincoln...

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