24/11/1999 - Michaël Doguet
L'amour est une chanson qui se joue en duo

L'homme gras tourna son visage mal rasé vers Charlotte. Celle-ci put y voir un bref rictus, qui passa dans un éclair, avant qu'il essaie de prendre un air sérieux.
- Bon, écoute moi bien petite... commença-t-il.
Il posa doucement ses bras sur le bureau derrière lequel il était affalé, puis reprit d'un air las et désabusé:
- Tu chantes, il faut l'avouer, très très bien.
Charlotte ne put empêcher un sourire fier de sortir de ses lèvres. Pourtant, elle savait parfaitement ce qu'il allait lui dire. Elle l'avait deviné sitôt qu'elle était entrée, lorsqu'il l'avait rapidement jaugée d'un coup d'oeil peu discret.
- Mais... annonça-t-il en levant une main, tu n'as pas le profil type pour le groupe que je cherche à monter. Je suis désolé.
- Vous voulez sans doute dire que je suis trop moche?
Charlotte n'était pourtant pas particulièrement horrible. Mais elle n'était pas de celles qui attiraient les regards des garçons comme un aimant le métal. Elle n'était pas top-model, elle était chanteuse. Du moins, espérait-elle savoir chanter. Seulement il semblait falloir être les deux pour pouvoir espérer faire carrière... ou, à défaut de savoir chanter, juste être attirante. Si elle trouvait cela idiot, ce type gros et moche, lui, semblait s'accorder parfaitement avec cette idée. Ce qu'il n'hésita d'ailleurs pas à dire.
- Ecoute, lâcha-t-il, les Girls for you, le groupe que je monte, se doit d'être un exemple pour le public féminin, et d'avoir une bonne image auprès du public masculin. Par conséquent, les G4U sont obligées de représenter un idéal. Si j'y mets des filles trop... euh... classiques, comme toi, je n'ai aucune chance!
Il avait prononcé le nom à l'anglaise, en prenant son meilleur accent. Charlotte, elle, l'épela en français:
- Et vous n'avez jamais pensé, que les G 4 U devraient aussi savoir chanter, pour pouvoir sortir un disque? lanca-t-elle, cynique.
Son interlocuteur sourit d'un air méchant.
- Okay, jouons franc jeu. Je me fous pas mal qu'elles chantent bien, ça ne s'entend pas avec la musique dans le fond. Il suffit qu'elles soient sexy, elles auront tous les mecs à leurs pieds, et les filles voudront leur ressembler!
- Elles en ont de la chance.
- Oh oui, plus que toi, en tout cas. Toi, tu dégages!
Charlotte prit son air le plus haintain pour dire:
- Vous croyez vraiment que je veux rester là?
Et elle sortit en claquant la porte du bureau.
C'était le quatrième casting qu'elle faisait. Toujours pour des groupes aux noms décourageants rien que par leur absurdité profonde. Pourtant, il n'y avait rien d'autre pour les chanteurs dans le magazine de casting qu'elle avait acheté. Repensant à ce stupide journal, elle le sortit de son sac, et observant pour la dernière fois la couverture - ou posait un magnifique créature, qui aurait sans doute eu une place dans le fameux groupe des Girls for you - , elle le jeta dans la première poubelle venue.
Elle prit ensuite son petit carnet, sur lequel elle notait tout ce qui avait trait à son rêve, devenir chanteuse, et raya rageusment la ligne faire des castings. Une semaine auparavant, elle avait déjà pu barrer envoyer une cassette à une maison de disque, quand elle avait conclu, après trois mois d'attente, qu'on ne lui répondrait pas.
Ne restait plus dans sa liste que faire des concerts dans les bars. Seulement voilà, il lui fallait un accompagnement pour ça, et à part son vieil ami le karaoké, elle ne voyait pas qui pourrait l'aider.
Elle partit cependant d'un pas décidé à la recherche d'un café-concert qui voudrait bien d'elle.

François suivit le patron de l'établissement jusqu'à ce que celui-ci avait vaniteusement appelé son "bureau". La pièce était exigue, et aurait certainement fait l'affaire pour installer des toilettes. Seulement voilà, on avait retiré les urinoirs et ajouté une table bancale et deux chaises, et on avait nommé l'endroit "bureau".
Dans des toilettes, on peut sentir différentes choses, de la javel à certaines autres odeurs que l'on peut rencontrer dans des lieux à la propreté douteuse. Ici, si cela ne sentait manifestement pas la pisse, on ne pouvait cependant pas respirer profondemment un air pur. Cela puait le renfermé, la sueur, et l'horrible cigare que tenait le patron dans sa main n'arangeait pas vraiment la situation.
Mais François accepta tout de même le siège - la chaise en fer inconfortable - qu'on lui montra. Au point où il en était, il aurait tout fait pour gagner un peu d'argent. C'est ce qu'il faisait en ce moment.
- Alors mon gars, lâcha l'homme après avoir tiré une bouffée odorante de son cigare, il parait que tu veux jouer sur ma scène?
- Oui monsieur, dit François. J'ai quelques dons à la guitare, et mon répertoire est suffisamment garni pour que je puisse occuper votre bar.
- Et t'es tout seul?
François acquiesça de nouveau. L'autre fronça les sourcils.
- Les groupes je préfère, c'est toujours plus énergique... A moins que tu ne fasses comme un gars une fois que j'ai vu à la télé...
- Non, je ne joue pas de dix instruments en même temps, je suis désolé, annonça le musicien en souriant.
Le patron partit d'un rire gras, avant de reprendre son sérieux en avalant bruyamment sa salive.
- Hum... tu peux me faire une petite démo, là? Je vois que tu as ta gratte sous la main.
- En effet.
Et François entreprit courageusement de sortir sa vieille guitare de son boîtier protecteur. Il n'avait jamais joué devant un public, et se gardait bien de le dire à son interlocuteur. Pourtant, rien que pour faire quelques notes dans ce bureau, devant une seule personne, il sentait déjà son estomac se nouer.
- Bon, dit-il un fois prêt, que voulez-vous que je joue?
- J'en sais rien, moi, c'est toi le musicien! Fais moi juste un truc gai, connu, et dansant, un truc qui plaira à tout le monde.
François réfléchit un instant, avant de jouer le Du rhum, des femmes... de Soldat Louis. Voilà qui plairait sûrement à la masse. Il joua de sa guitare, et aussi de sa voix, qui trembla à peine, malgré son trac. Au milieu de la chanson, le patron l'arrêta d'un signe de la main.
- C'est pas mal, c'est pas mal, constata-t-il. C'est pas formidable, mais c'est pas mal.
- Merci, souffla modestement François.
L'autre le regarda, prenant un air pensif. Il prit le temps d'avaler une nouvelle bouffée de son cigare, avant de donner son verdict.
- Bon. Le groupe qui devait venir ce soir s'est décommandé. Alors toi, tu vas les remplacer.
- Ce soir? lança le musicien d'un air surpris. Il s'était attendu à un délai d'au moins deux semaines.
- Oui, ce soir, confirma toutefois son interlocuteur. Ca te pose un problème?
- Non, non...
- Ben voilà, tout le monde est content! Mes tarifs, c'est huit cent balles, donnés cash après le concert, ça te va?
- D'accord.
- Tant mieux, t'as pas le choix, lança le patron en rigolant. Tu commences ce soir, à neuf heures.
François regarda brièvement sa montre. Il était quatre heures de l'après-midi. Il n'avait plus que cinq heures pour trouver quoi jouer le soir. Il en tremblait déjà.
- Ah, au fait, demanda soudain son employeur, t'as des musiques à toi, que t'as écrites toi-même? Ca plaît toujours quand y'a pas que des reprises!
François pâlit à cette question. Oui, il avait composé une chanson. C'était une chanson d'amour, qu'il avait écrite, mais qu'il n'avait jamais jouée. Il l'avait écrite dans un élan romantique, un jour, comme ça. Il savait que c'était une bonne musique. Mais pas une seule fois, il n'avait essayé de l'entonner.
Le nom était L'amour est une chanson qui se joue en duo, et le titre même montrait pourquoi il ne l'avait jamais fait. Il lui manquait l'autre partie du duo, la fille dont il tomberait amoureux.
- Eh bien?
François sortit d'un coup de sa rêverie.
- Euh... non, mentit-il, je n'ai jamais rien écrit.
- Mouais, fit l'autre, un vague sourire aux lèvres, ben t'as encore... Il marqua une courte pause pour jeter un oeil sur sa montre. "Cinq bonnes heures, si tu manges pas, pour m'en écrire une, mon gars! T'auras un bonus de cents tickets si tu me la balance ce soir!
- N'y comptez pas trop...
- Moi tu sais, je m'en fous. Ca me fera cent balles d'économisés. Toi, par contre, tu te feras un peu plus de pognon, ce dont je crois tu as besoin, et en plus, tu pourras dire plus tard à tes fans, ou à tes enfants, que lors de ton premier concert, tu as joué la chanson que tu n'avais jamais osé jouer!
Un court moment, le silence s'installa, le temps que François comprenne ce qui venait d'être dit. Le patron du bar avait compris, non seulement que c'était la première fois qu'il faisait un concert, mais aussi qu'il avait sa chanson, écrite et jamais utilisée.
- Pardon? finit-il par marmoner d'un voix étranglée.
L'autre prit un air paternel pour lui dire:
- Tu sais, j'ai peut-être un bureau puant, je fumes sans doute comme un porc, je cause très certainement comme un con, mais c'est pas pour ça que je suis complétement idiot.
François ne put rien répondre.
- Bon, conclut finalement le patron, à ce soir.
L'entretien s'arrêta là.

L'homme, assis mollement sur la chaise bancale de ce qu'il appelait son bureau, ricana.
- Bon, je t'explique jeune fille, dit-il d'un air moqueur. Dans mon bar, des gens viennent faire des concerts. Or, personne ne peut faire de concert sans instrument!
- Mais je sais chanter! s'exclama Charlotte.
- Et moi je sais faire des claquettes. Seulement, c'est pas ça qui va m'aider à donner de la bonne musique à mon public.
Chalotte ne répondit que par un grognement de méchanceté. L'autre rit doucement.
- Trouve toi un groupe, et reviens me voir! Avec la voix que t'as, tu peux être sûr que je te prendrai!
- C'est ce que tout le monde me dit, maugréa la jeune chanteuse. Oh, tu chantes bien, mais bon... va chier quand même!!
- Hola! Calme toi un peu, là!
Charlotte était sur le point de perdre réellement son sang froid - Et Dieu sait ce qui se passait quand elle le perdait - lorsqu'on frappa à la porte. Le patron de la gargotte dans laquelle elle essayait de se faire engager lança d'une voix forte, comme si les cloisons en contreplaqué risquaient d'empêcher sa voix de passer.:
- Entrez!
La porte s'ouvrit timidement, et Charlotte put apercevoir la tête pâle d'un garçon dans l'entrebaillement.
- Euh... rebonjour, dit-il à l'adresse du patron. Je... je viens vous demander si je ne pourrais pas tester la scène... pour ce soir.
Après qu'il eût prononcé difficelement sa phrase, il se tourna vers Charlotte, et la salua d'un hochement de tête discret.
- Salut, souffla-t-elle.
Il lui répondit d'un doux sourire.
- Ep!! cria alors soudain le patron. Jeune fille, je t'ai trouvé un groupe!
Les visages des deux autres personnes se tournèrent vers lui.
- Vous allez jouer ensemble, ce soir, annonça le patron d'un air entendu.
- Quoi?! hurla le jeune inconnu d'une voix suraigue. Mais je n'ai jamais joué avec personne! C'est impossible d'ici ce soir!
Charlotte resta silencieuse, bien que du même avis. Elle se contenta de poser un regard négatif sur l'idiot qui avait eu cette idée farfelue. Comment pourrait-elle chanter, avec quelqu'un qu'elle ne connaissait pas? Elle se savait même pas de quel instrument il jouait!
Malgré l'opposition évidente des intéressés, le patron reprit:
- Vous allez le faire, et ce soir.
- Et pourquoi donc? s'exclama le garçon.
- Parce que sinon, je te vire, c'est simple, avertit l'homme avec un sourire calculateur.
L'autre en resta bouche bée.
- Et si moi je ne veux pas? s'interposa alors Charlotte. Vous ne pouvez pas me virer, puisque vous ne m'avez pas engagée!
- Si tu ne veux pas? Ben je le vire quand même! C'est vous deux, ou personne!
- Mais vous n'avez pas le droit!
- Si, c'est mon bar.
Il arrêta d'un geste de la main d'autres inutiles protestations, puis reprit:
- François joue de la guitare, et... Charlotte - c'est bien Charlotte?
L'intéressée opina.
- Charlotte donc, chante. Vous allez très bien ensemble! Allez, au boulot, il vous reste... encore deux bonnes heures!
Voyant que ses deux musiciens n'avaient l'air de comprendre vraiment la situation, il les chassa d'un bon coup.
- Et oui, la scène est à vous. Alors allez-y, vous devez être parfaits pour ce soir!

C'est ainsi que François, qui avait passé toute son après-midi à travailler ses textes, a se préparer, fut bon pour tout recommencer.
- Okay, commença-t-il. Voila le plan que j'ai prévu pour la soirée: liste des chansons par ordre d'apparition.
La jeune fille, qui, d'après ce qu'il avait pu comprendre, s'appelait Charlotte, lit sa liste en approuvant de la tête. Il la regarda discrètement pendant qu'elle lisait. Si elle n'avait pas le physique d'un mannequin professionnel, elle n'était pas moche. Elle n'était pas barbouillée de maquillage, et son visage resplendissait - du moins de l'avis de Michaêl - de... il ne savait pas vraiment de quoi, mais c'était ce petit quelque chose qui la rendait jolie, si ce n'est au monde entier, mais au moins à lui-même.
Arrivée à la fin de la liste, elle releva la tête.
- C'est pas mal, annonça-t-elle. Je connais la plupart des chansons, ça devrait être facile.
- Mmmouais.
- Seulement... Elle fronça les sourcils. Il y en a une dont je n'ai jamais entendu parler. L'amour est une chanson qui se joue toujours en duo, c'est quoi?
François rougit d'un seul coup. il avait complétement oublié sa chanson, celle qu'il hésitait encore à jouer.
- Euh... c'est rien, affirma-t-il. Rien du tout.
Charlotte lui fit un beau sourire amusé.
- Ca m'étonnerait, vu comment tu rougis! C'est une chanson à toi, c'est ça?
Mais qu'est-ce qu'il avait? Avait-il donc marqué sur son front: J'ai écrit une chanson et je veux la montrer à personne? pourquoi tout le monde devinait toujours ses moindres pensées?
- Je pourrais la voir? demanda humblement Charlotte.
- Euh... de toutes façons, on ne la chantera pas ce soir, décida-t-il.
- Pourquoi? Elle est si nulle que ça?
- Non! Euh... mais on a déjà assez de boulot avec les chansons que tu connais!
- Je te crois pas, s'exclama Charlotte en riant, tu as peur de me la montrer, c'est tout!
- Pas du tout!
- Alors donne la moi, laisse moi lire la partition!
François fit la moue, avant de se laisser convaincre. Il lui tendit les feuillets qu'il avait délicatements noircis de noires, blanches et croches. En dessous de ces notes, il avait écrit les paroles.
Charlotte lut quelques minutes, puis commença à fredonner.
- Ah non! protesta-t-il. tu ne la chantes pas!
- Pourquoi pas?
Et elle continua à chanter, de plus en plus fort.
Et il lui fallut bien avouer qu'elle chantait bien. Et qu'elle semblait aimer sa chanson. Finalement, il faudrait peut-être la jouer, cette musique.

Charlotte chanta avec de plus en plus d'entrain, suivant les taches noires griffonnées sur la feuille avec sa voix, rendant musical ce qui n'était que pâle image. Elle chanta avec d'autant plus d'entrain que jamais elle n'avait eu la possibilité de chanter aussi belle mélodie.
Et lorsque cela s'arrêta, lorsque la chanson prit fin, elle se rendit compte que celui qui l'avait écrit, François de son prénom, avait pris sa guitare et suivait sa voix. Elle coupa son souffle, et lui stoppa ses doigts. Ils se regardèrent en silence, avant qu'elle ne sorte du rêve.
- Et tu voulais ne pas jouer cette chanson? s'étonna-t-elle. Mais tu es fou!
François resta quelques instants encore silencieux, regardant le vide, et dit d'un air presque effrayé:
- Je n'avais jamais, jamais, entendu en vrai cette mélodie. Seulement dans ma tête.
- C'était aussi magnifique que ça dans ta tête?
Il releva les yeux vers Charlotte, et la fixa, les yeux brillants.
- Il n'y avait pas toi.
Elle sourit.
- Merci.
- Oh merde, Charlotte! Il faut qu'on la joue ce soir!

Et le soir tant attendu arriva. A neuf heures, le concert commença, débutant pas des musiques entraînantes et dansantes. Si certaines personnes dans la salle dansèrent, si quelques badaux les écoutèrent vaguement, la plupart des gens qui se trouvaient dans le bar ne les regardaient pas. pour eux, la musique n'était qu'un bruit de fond.
Pourtant, ils jouèrent magnifiquement bien. Et presque personne ne le remarqua.
Jusqu'au moment où François prit la parole, prenant dans se mains tremblantes de stress le micro de Charlotte.
- Mesdames et Messieurs, annonça-t-il, nous allons, Charlotte et moi, vous interpréter maintenant une chanson que j'ai moi-même écrite. Il s'agit d'une chanson d'amour: L'amour est une chanson qui se chante en duo.
Il jeta un oeil dans la salle, et vit que plusieurs visages se tournaient vers la scène.
- J'espère qu'elle vous plaira, conclut-il, en mangeant la dernière syllabe.
Il jeta un regard apeuré sur Charlotte, qui le rassura d'un sourire, et commença enfin à jouer.
Les notes glissaient sur la corde avec merveille, et il entendait la magnifique voix de sa compagne célébrer l'amour. La chanson dura environ trois minutes, et pendant ces trois minutes, il ne fit rien d'autre que jouer et écouter.
Et quand ce fut fini, il jeta un oeil sur le public dans la salle. Pas un seul ne parlait. Tous étaient fixé sur la scène, sur lui! Le silence était profond. Puis, une fois la toute dernière note lancée dans l'air, les acclamations et les aplaudissements jaillirent.
Et il ne put s'empêcher de faire un large sourire. Il sentit à son coté la main de Charlotte qui cherchait la sienne, et il la prit, tout en se tournant vers la chanteuse. Elle sourait tout aussi béatement que lui.
- Duo? demanda-t-elle dans un souffle.
- Toujours, mumura-t-il.
Et ils s'embrassèrent, devant tous les gens qui se trouvaient là, et qui les acclamaient. Des sifflements fusèrent, des rires amicaux, ou des encouragements, parfois plus ou moins vulgaires, mais tout cela ne les regardait pas: l'amour est une chanson qui ne se joue qu'en duo.



Ourf, chuis tout n'émouvu.
J'vais m'faire guitariste moi, si ça continue.


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