20/01/2002 - Erwan Chuberre
Le royaume perdu des fées - 61..65 - Épilogue
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Romain nous attendait à lappartement. De nature plutôt discrète concernant ses aventures sexuelles, je nen saurai pas plus sur sa nuit avec le beau Steve. Je sais juste quil habite à Vincennes et quil est à Montpellier pour le mariage de sa sur.
Face à la chute de lenthousiasme de Romain, Steve doit déjà appartenir au passé... Romain a du être déçu quil ne soit pas dici.
- Jaimerai bien me trouver un copain montpelliérain, ils ont lair moins compliqué que les parisiens.
Jai des doutes après réflexions...
Si les tentations sont moins nombreuses par manque de choix, un mec volage reste volage. Même dans une botte de foin, il trouvera son aiguille.
Romain doit aussi savoir que les parisiens nont pas très bonne réputation, ils ne sont pas connus pour leur fidélité ! Donc normal quon les fuit comme la peste. Alors un steward parisien, cest pire que tout...
Toujours pas de nouvelles de Cathy. Nous rigolons sur le bon moment quelle a du connaître.
Depuis le temps quelle attendait de remettre la machine en marche. Nous limaginons dans les positions les plus rocambolesques du Kamasutra. Cette fille au lit doit être une pile électrique, jen suis certain.
Les femmes à lapparence frigide sont généralement les meilleurs coups ! Regardez Madonna, elle donne une image delle très sexuelle mais si lon écoute ses amants, elle est plutôt iceberg que pierre brûlante, alors que Claire Chazal doit être une véritable prêtresse du sexe... En cuir et en latex en grondant.
- Hum... Je vais te faire bouffer ton vingt heures !
Toutefois, je suis vraiment inquiet. Cathy na toujours pas appelé et le compte à rebours de son départ sest sérieusement amorcé.
Romain récupère ses bagages, il doit partir plus tôt que prévu. Il remplace au pied levé une de ses collègues pour décoller vers New York.
Triste métier que celui de steward ! Toujours à devoir voyager et à découvrir des contrées lointaines...
En début dannée, comme beaucoup de comédiens en manque de célébrité, jai postulé pour entrer chez Air France.
Chaque jour jaurai connu des publics différents. A faire le super animateur dans le couloir de lavion, jaurai eu limpression de passer ma vie en tournée, dans les airs.
- Oui, jai une longue tournée qui mattend : Paris, Londres, New York et Madrid...
Toutefois, malgré ses réjouissantes perspectives, je nai jamais renvoyé ma candidature pour les raisons suivantes :
- Plus les années passent, plus jai une peur bleue marine des avions.
- Je nai pas envie de finir dans un cendrier alors que je devais mamuser à faire le manga au Japon.
- Jai une sainte horreur du repassage et comme il faut être tous les jours tirés à quatre épingles, les pressing me ruineraient !
Cest encore une vocation tout ça !
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Cinq minutes après le départ de Romain parti vers des cieux plus cléments, comme dun fait exprès, Cathy revient enfin au bercail.
Enfin, ce qui reste de Cathy. Elle est méconnaissable !
Son maquillage a lamentablement coulé sur son visage, son beau chignon ne ressemble plus à rien, ou peut-être à une choucroute électrocutée.
Non, je nachèterai pas le dernier album de la Fabian ! La coiffure ne sest pas défaite toute seule.
- Le premier qui fait un commentaire, il aura à faire à moi !
Le dragon est remonté. Il file direct dans la salle de bain. Nous navons pas eu le temps de détailler létendue des dégâts de la nuit.
Matthieu et moi, nous nous regardons. Dur de prendre un air de circonstance. Où est passé la reine de Sabah que nous avons laissé hier ?
Cathy revient, lavée (décrassée), démaquillée (débarbouillée) et habillée (propre). Silencieuse, elle se prépare un thé. Nous nosons pas lui poser de questions malgré notre soif de connaître tous les détails de sa nuit.
Elle entretient le suspens. Leau chauffe, le sachet dans la tasse, une pincée de sucre, la petite cuillère, leau brûlante dans la tasse, la cuillère qui remue le thé, le souffle pour refroidir et le soupir final.
- Un cauchemar ! Une humiliation !...
Vite Cathy ! Cest une torture, dis-nous tout.
- Je crois ne pas me souvenir davoir vécu une nuit aussi catastrophique ! Quel enfoiré ce mec !
Cool, cela va être croustillant. Cathy noublie rien. Promis, nous nallons pas tinterrompre.
- Au Paradis vert, jétais sa princesse, il était mon roi. Un charme et un bagou pas possible ! Mieux que tous les mecs que jai rencontrés dans ma vie... Il me promettait le septième ciel, datteindre le Nirvana comme jamais ! Je métais dit, ça y est cest le bon ! Fini pour moi le temps des fantasmes sur Ricky Martin, jai trouvé mieux... Nous avons fait la fermeture de la boîte. Il ma présenté à sa bande. Une bande de minets puérils que jaurai snobés en temps normal, mais là, il fallait que jagisse comme une Reine. Jai rigolé avec eux...
Sur le parking, je pensais que jallais enfin plonger dans la luxure avec mon beau Mario. Il sappelle Mario. Il ma demandé en me mordillant loreille dêtre patiente, que je nallais pas le regretter... Nous sommes donc partis en after au Boops. Cétait trop glauque. Mon beau Prince voyait que ma chandelle séteignait peu à peu. Je commençais à reprendre mes esprits. Il me redonna une petite pilule et me fit boire encore et encore. Jamais, je navais pris dexta... Jai accepté sans broncher, leffet de la première au Paradis vert mavait emporté dans un mode si fascinant, il fallait que je revienne à cet état de transe pour éviter de voir la réalité lugubre de cet endroit. Tout est redevenu délire et extase...
Mais je nétais pas assez défoncée pour ne pas voir que mon Mario commençait à draguer une gamine. Jai eu assez de lucidité pour lui poser lultimatum : cest elle ou cest moi, en suppliant au fond de moi-même quil me choisisse. Je naurai jamais su rentrer toute seule. Javais quand même un argument de poids : mes seins. La gamine était plate comme une crêpe ! Javais bien deviné que le principal attrait que jexerçais sur Mario se focalisait sur ma paire de nichons... Il a cédé. Je ne sais toujours pas comment on est arrivé vivant chez lui. Il roulait comme un taré. Je nétais pas à la fin de mes surprises. Le royaume de mon prince italien tenait dans un dix mètres carré. Un taudis détudiant attardé... Bordel ! Puanteur ! Bien loin du Palais des mille et une nuits. Javais envie de vomir tous mes litres dalcool.
Il balaye, de son matelas miteux, des cartons de pizza, des miettes de cookies, me palpe les fesses en me marmonnant de son haleine fétide des hum, ma bonne grosse cochonne, ten veux de la... , je vous évite le reste. Enfin, il essaye de mexciter. Jai vraiment failli le laisser dans sa déchéance. Mais maintenant que jy étais. Cela aurait été dommage de faire la fine bouche. Je me laisse faire, je ferme les yeux. Je rentre dans son trip et glisse ma main dans son caleçon. Lhorreur ! Rikiki, mon bel hidalgo était monté comme un caniche ! Et encore... Pas plus long que mon majeur! Mais bon, cétait mieux que rien. Je commence donc à la caresser, enfin jessaye de le faire bander... Et là, le mufle tombe sur moi et comble de la honte, il se met à ronfler en laissant couler un filet de vomi sur ma robe noir !... Jétais dépitée. Je me suis déshabillée et sagement, me suis endormie à côté de mon héros déchu !
Silence... La pauvre.
- Avouez que ce genre dhistoire narrive quà moi ! Toi, Yan, on tamène dans les plus beaux hôtels et dans des superbes yachts (lépisode Saint-Tropez de mon auto biographie), et moi, jai droit à un trou de rat ! Triste bilan...
Elle va chercher sa robe noire, enfin ce quil en reste.
- Regardez ma belle robe pour lenterrement de demain ! Fichue...
- On va aller ten acheter une autre, Cathy... Je ne sais pas quoi te dire... Cette nuit est un vrai sketch !
- Enfin, mieux vaut en rire, il ny a pas eu mort dhomme.
Cathy nous donne, à ce moment-là, lautorisation de rire de son aventure. Elle na pas besoin dinsister.
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Nous accompagnons Matthieu à la gare. Grandes embrassades. Malgré sa joie de retrouver Fifi, il est aussi ému que moi. Je lui promets de revenir faire un tour à la capitale.
Cathy nous presse, plus préoccupée par la fermeture des boutiques que par le départ de Matthieu. Normal, ils se retrouveront dans une soirée le week-end prochain.
Une fois le dernier mouchoir agité, nous arpentons les rayons des boutiques de vêtements. Je préfère ne pas me mêler du choix de la robe. Je commence à sentir sérieusement le manque de sommeil. Je nai plus vingt ans. Loin est lépoque où je pouvais accumuler des nuits blanches à la suite sans ressentir le moindre manque de sommeil. Je rêve de mon lit.
- Yan ! Comment tu trouves celle-là ?
- Mouais pas mal...
Elle regarde les tailles.
- A croire que les stylistes ne pensent quaux filles maigres. Il ny rien qui maille !
Elle a raison... Quand elle sort de la cabine avec une robe, elle ressemble à un sac de pommes de terre et quand elle enfile un pantalon, il se transforme en collant.
Ce nest quau bout de six boutiques, de deux sanglots et dune bonne heure de marche que Cathy se décide pour un tailleur noir.
Heureux quelle se soit enfin décidée, je nai pas la stupidité de lui dire que les épaulettes la rendent encore plus large quelle ne lest.
Il faut que jévite de la brusquer, sa nuit la fragilisé.
- Oui, il est parfait.
De toute manière, un enterrement reste un enterrement. Mireille ne sera pas là pour voir comment sa petite-fille sera habillée donc...
Nous retournons rapidement chez moi pour récupérer les affaires de Cathy. Dernier effort avant le réconfort. Nous courons à la gare. Victoire! Cathy réussit à prendre son train.
Je vais pouvoir enfin aller me coucher.
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Mais, mon Dieu, de quoi jai lair,
Je sers à rien du tout,
Et qui peut dire dans cet enfer,
Ce quon attend de nous... Javoue.
Cest sur cette joyeuse chanson optimiste que je prends un bon bain chaud. Il nest que vingt heures mais je suis au bout de mes forces. Je vais me coucher. Comme une poule de trente ans...
Zut... Je nai pas entendu le réveil !
Le réveil marque quatorze heures. Et mon ouverture du Jet ? Men fous. Je reste très calme, pas bouleversé pour un sou.
Jentends la voix de ma mère. Elle appelle quelquun. Je narrive pas à comprendre. Il faudra que je lui téléphone. Elle me manque...
Au radar, je vais dans la salle de bain.
Etrange, je suis déjà habillé et coiffé. Dans le miroir, je vois que mes cheveux ont pris au moins dix centimètres pendant mon sommeil. Ce nest pas grave. Plus rien ne métonne de nos jours. Je vais me préparer un café. Je ne suis plus à une heure près.
Ma cuisine sest transformée en une immense piscine hollywoodienne. Des canards en caoutchouc voguent joyeusement sur une eau limpide. Des rires enfantins sortent de leur bec en plastique.
- Regardez la tête quil fait !
- Oui, il ne nous a pas reconnus...
- Il a lair un peu débile.
- Hey ! Yan... Tu ne nous reconnais pas ?
- Nous sommes tes amis...
- Viens nous rejoindre ! Oublie tes soucis. Ici, cest le rêve !
- Tu nas quà plonger pour nous rejoindre. Tu oublieras ta fatigue. Tu te sentiras comme un héros. Viens avec nous...
- Oui, viens boire la tasse...
Je leur ferme la porte au nez. Je suis dans un mauvais film. Un Walt Disney raté. Ces canards ne peuvent pas être réels. Je retourne dans la salle de bain pour me rafraîchir le visage.
Mon Dieu, ce nest pas moi que je vois dans la glace. Cest un ado de quinze ans. Les traits fins, le regard joyeux, les cheveux teints en blond avec une longue mèche lui cachant son il droit. Il porte un tee-shirt coupé au nombril représentant un petit nain de jardin, à ses poignets une série de bracelets quil remue en dansant et en criant dune voix de fausset :
- Oh oui, est-ce que vous aimez le rock ? Si vous aimez le rock... Cur en stéréo !
Il se prend pour Jeanne Mas...
Mais, cette fée... Mon Dieu, mais cest moi. Il y a quinze ans... Je messuie les yeux. Cest un cauchemar. Je retourne dans ma chambre...
Mylène Farmer drapée dans un grand voile transparent vole vers moi... Toute lumineuse. Jamais elle na été aussi belle. Elle est suivie par un cortège de fées. Je reconnais Allan et dautres fées que jai croisé dans mon existence.
Elle me dit dune voix suave et maternelle.
- Mon cher Yan, bienvenue au Royaume des fées. Tu maimes, je le reconnais et je ten suis reconnaissante mais tu naimes pas mes servantes. Je sais pourquoi. Elles représentent ce que tu veux fuir... Je devrais ten vouloir, mais ce nest pas le cas. Je te donne même une chance. Si tu écoutes la voix de ton cur, tu arriveras à comprendre le royaume des fées. Cest comme un passage obligé. Le tout est de savoir quitter ce royaume en temps voulu. Ecoute ton cur et tu arriveras à atteindre ce que tu souhaites le plus.
Puis, elle disparaît. Je nen reviens pas...
A ce moment-là, quelquun me tapote lépaule. Je me retourne et me trouve nez à nez avec Francis, le patron de Jet.
- Cest vous ! Cest vous mon personnage ! Je vais faire de vous une star ! Vous avez létoffe des plus grands, cest écrit sur votre front.
Il me sort un parchemin et un beau stylo plume en or.
- Regardez ce contrat... Ce nom en grand est le vôtre. Je nai besoin que dune signature. Plongez la plume dans votre sang et signez-moi ce contrat...
Il faut que je me réveille ! Je ne sais pas où menfuir. Je me concentre.
- Réveille-toi ! Oui, réveille-toi ! Ce nest quun rêve...
- 65 -
Le téléphone sonne... Quil sonne, je ne suis là pour personne.
Je suis encore sous le choc de ce rêve. Il faut que je lanalyse. Mais je ne me souviens pas de tout.
Jai du mal à sortir de mon sommeil. Je triple la dose de café. Je regarde M6. Michael Youn du Morning Live est trop bruyant pour aujourdhui. Jéteins. Je suis à fleur de peau.
Je nai pas envie daller travailler.
Mon rêve me revient en détails.
Jétais vraiment ridicule à quinze ans... Cest bien simple, jai brûlé toutes les photos de cette époque. A trop vouloir me rechercher une identité différente des autres, jen faisais trop...
Comme toutes les fées.
Elles ne sont que le reflet de mon adolescence. Mon agressivité à leur encontre nest que le fruit de ma jalousie vis-à-vis de leur jeunesse et de cette peur de ces années qui arrivent de plus en plus vite par crainte de moublier.
Peur que cette société imprégnée de jeunisme me mette un jour sur la touche et finir malheureux à écouter de la pop de midinette...
Mais pourquoi Mylène Farmer ?
Peut-être parce que cest légérie de toutes les fées de France... Et la mienne aussi.
Le téléphone sonne à nouveau. Je ne réponds toujours pas. La personne laisse un message. Je lécouterai plus tard.
Aujourdhui, je nirai pas au Jet. Jappelle Lionel pour lui signaler que je suis malade. Il est presque ravi de cette nouvelle. Il pourra faire ses entrechats, seul derrière son bar et écouter Enzo Enzo.
Je sors mes feuilles et mon stylo. Je vais consacrer cette journée à lécriture.
A peine ai-je commencé à écrire dix lignes que la sonnerie du téléphone retentit... Bon, je vais répondre. Je suis prêt à affronter le monde extérieur.
Cest ma mère. Cest elle qui essaye de mavoir depuis ce matin. Elle veut savoir si je viens pour Noël.
Mon rêve me revient à la mémoire... Il est peut-être prémonitoire.
Une fois notre conversation finie. Je me remets à ma table de travail. Bien sûr que je viendrai à Noël...
Mon stylo ne veut plus écrire. Je le secoue. Il est mort...
Promis, demain jinvestis dans un ordinateur portable. Jappelle cetelem et je mendette pour les cinq années qui arrivent !
- Epilogue -
Les mois ont passé...
Yan na pas eu à démissionner du Jet. Il sest éteint de lui-même.
Il a reçu cette nouvelle comme un soulagement.
Fini le Yan du Jet.
Des nouveaux Francis lui ont proposé de jouer le barman ailleurs, il a décliné toutes les offres, trop heureux dêtre enfin débarrassé de sa mission de psychothérapeute.
Il voulait vraiment mettre un terme à toutes ses vies. Renaître différent. Il a rompu tout contact avec la vie gay montpelliéraine.
Pour prendre du recul. Il navait pas quitté Paris pour devenir une petite vedette locale.
Il fallait quil fasse le deuil de cette existence passée à butiner un peu partout.
Cloîtré au 16, bis rue Montcalm, il consacre ses journées à canaliser son énergie sur la rédaction de son auto biographie.
Ses seuls contacts avec lextérieur se limitent à lépicerie du coin et à ses nombreuses conversations téléphoniques avec Cathy, Matthieu et Romain.
- Cathy vient de lancer sa culotte révolutionnaire pour chiens.
- Matthieu travaille dans un supermarché et file le parfait amour avec Fifi. Un amour couronné par un pacs.
- Romain a élu domicile à Barcelone avec José. Son amoureux depuis deux semaines.
Loin des yeux et de tout abus dalcool, la lucidité était devenue lamie de Yan.
Fini les plans sur la comète devant un bon verre dalcool. A trop rêver sa vie, il vivait loin de la réalité.
Il a compris la raison de son départ de Paris. Cétait pour lui faire réaliser que fuir ne sert à rien... Trouver refuge à Montpellier, non plus... Il fallait quil joue la lame de lermite afin de fouiller dans les tréfonds de son âme pour accéder à un stade différent, celui de la sagesse.
Il voyait son travail sépaissir au fur et à mesure. avec des moments de détresse quand il butait sur trois mots, mais aussi des moments de joie intense quand la magie créatrice semparait de lui durant des heures.
Je ne serai jamais un grand comédien, ni un grand barman... Je ne sais même pas si je serai un petit écrivain.
Mais, je resterai toujours un grand rêveur. Adolescent jusquau bout malgré ce visage qui fatigue. Je garderai cette âme de fée qui vole à la recherche de son royaume perdu.
Mais surtout qui vole vers la vie et bientôt vers lAmour...
Mais ça cest une autre histoire...
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