13/02/2003 - Yvan Quemener
Nostalgie et contrebande

Qui rêve de qui ? La voilà la question. Suis-je le pilote qui rêve être son véhicule, suis-je le véhicule qui rêve être la conscience de ce corps organique désincarné harnaché dans l'habitacle ? Je le vois ce corps, je connais son rythme cardiaque, sa pression artérielle en différents points du corps, sa signature thermique, son taux d'adrénaline, de mélatonine, de glucides, de toxines et hormones diverses de la même façon que je connais le niveau d'essence du réservoir avant et arrière, la pression des pneus et des hydrauliques, la charge des batteries lithium et des plombs d'appoint, la balance du châssis et un petit millier d'autres paramètres. Sans compter que je peux voir ce que le pilote voit, ce que la voiture voit (à 360 degrés) ainsi que l'habitacle sous trois angles différents. Je vois aussi le captif dans la soute à l'arrière. La présence dérangeante d'un organisme qui n'a pas envie d'être retenu ici et qui n'appartient pas à l'entité pilote/véhicule. L'angoisse du début du voyage est passée plus vite que je ne l'aurais cru, il s'est mis à faire le tour de sa prison d'acier et à inspecter chaque interstice à la recherche d'une (inexistante) imperfection qui l'aurait aidé à préparer une évasion puis il s'est apparemment résigné et a l'air de dormir, allongé au milieu du sol.

Je ne sais pas pourquoi je dois transporter en cet après midi d'hiver un magnifique tigre blanc de Russie jusqu'à une personne que je ne connais pas mieux, à Dunkerque. Tout ce que j'en sais c'est que j'obtiendrais ainsi de quoi « amphibiser » buggy et pilote et m'offrir le presque magique kit acrobatique de contrôle aérodynamique.

Et ça y est, à une heure de Lille voilà encore ce foutu pays qui me fout le cafard. N'en déplaise à un certain chanteur, le plat pays ne s'arrête pas à la frontière franco-hollandaise et ce n'est pas vraiment celui qui inspire non plus la joie de vivre. Il fait, évidemment, gris comme dans un film de guerre et à cause de je sais pas quoi, le réchauffement planétaire ou la grève annuelle des vacances de Noël, la neige n'a même pas la décence de recouvrir les champs qui se préparent à hiberner. On voit juste à perte de vue un désert de terres gelées. Comme en plus je suis pessimiste et parano (encore une combinaison gagnante, je sais) je me dis que je dois être la seule source de chaleur dans un rayon de 5 kilomètres et que même un scout armé de vieilles jumelles infrarouges verrait que je transporte un machin fait de plus de 100 kilos de cellules chaudes dans un truc sensé transporter de la marchandise froide. Et encore, je vous épargne mes sombres pensées sur la facilité qu'aurait une tête de missile à suivre ma signature thermique.

Le plus navrant étant peut-être que les murs gris de la banlieue de la grande mégapole européenne qu'est devenu l'agglomérat Lille-Roubaix m'ont presque soulagé. Une circulation grouillante, avec les désagréments tricolores propres à toutes les villes, encore que, dans celle-là, ils se soient pas trop mal débrouillés. La ville n'est peut-être pas un environnement plus gai que la campagne environnante mais il a l'avantage de laisser l'esprit occupé, de l'empêcher de vagabonder le long des taillis couverts de givre. À partir de maintenant, je n'ai plus qu'à me laisser porter par le courant aveugle qui parcourt la voie express. Il paraît que d'ici cinq ans, les banlieues de Lille et celles de Dunkerque se toucheront. On peut voir ça comme l'expansion de la civilisation ou le développement d'un cancer je suppose.

Et voilà, Dunkerque, c'est vrai que les banlieues se touchent presque. Et maintenant direction : les quais. Je me demande parfois comment on peut espérer s'y retrouver dans une telle ville sans superposer mentalement l'image réelle, le plan théorique et légal de la ville, l'image satellite temps réel et les quelques coordonnées GPS essentielles. Les autochtones semblent pourtant s'y retrouver avec aisance, ce genre de chose inspire le respect. Bon, les quais, au bloc joliment nommé « la Croix-Lénine » (le camarade a dû dormir sur le ventre dans son tombeau le jour du baptême). On se calme et on fait un petit tour du propriétaire quatre blocs plus tôt. Après tout, une parano, ça s'entretient. Il dit quoi le satellite ? Pas de voiture gyropharantes, c'est déjà ça. Mais c'est pas désert pour autant. Quatre, cinq grosses cylindrées, tiens ? Dont une que je connais bien. Le Papillon sera là, c'est du nouveau ça. Je fais peut être pas que passer finalement. Trois, dockers et un costard. Bon, ça ressemble à ce que je connais. Go, j'espère qu'on va pas trop m'engueuler à cause de l'avance.

Une grille. Ouverte. Une barrière abaissée. Deux gardes sous un préau, Kalach' en bandoulière. Au moins, ça rend explicite la subtilité de la maison. Un mec en treillis vient vers la portière, me gueule un truc que j'entends mal. Je repasse en manuel, je reprends conscience de mon corps et fais glisser par la vitre (entrouverte juste ce qu'il faut) la paperasse qu'il vient sûrement de me demander. Il a l'air de se calmer, et lève la barrière. Je passe en réprimant un sourire d'ironie : j'ai déjà vu des gosses essayer de faire dérailler un train en mettant un parapluie sur la voie mais c'est la première fois que je vois quelqu'un essayer de m'arrêter avec une barrière un bois.

Je me gare de travers sur la place qu'il m'indique et je déverrouille la soute. Au moment de sortir, une brève hésitation : flingue ou pas ? Personne ne regarde, allez, j'ai pas acheté cette merveille pour qu'elle soit loin quand j'en aurais besoin : neuf balles céramique dans un flingue tout plastique, invisible aux rayons X. Full automatic, tir coup par coup ou par rafales de trois, pas de recul, précis à 50 mètres, le tout dans un holster d'avant-bras qui le fait jaillir sur une simple commande neurale. Mon plus cher désir : ne jamais avoir à l'utiliser ; c'est un peu plus qu'une arme de défense.

Je descends et me dirige vers le bâtiment annexe aux hangars. Vu que le costard monte la garde là bas, c'est vraisemblablement à l'intérieur que ça se passe.
« Où tu vas comme ça ? »
Pesant le gars, c'est qu'il va le prendre au sérieux son rôle de videur.
« - Je viens voir mon client, M. Shimazuri, il m'a précisé qu'il voulait me voir dés mon arrivée. J'ai son invit' dans la poche si vous voulez. »
« - T'es armé ? allez, étends les bras. »
Une voix vint de l'intérieur.
« - Mais c'est Vassili ? Évidemment qu'il est armé, laisse le entrer, crétin »
Aïe, être attendu nommément, voilà une chose à laquelle je ne m'attendais pas. Ça commence déjà à sentir le brûlé, j'aurais juste dû livrer la bête et me casser.

Dans la pièce, éclairée assez sommairement mais de façon fonctionnelle se détache une table longue et cinq personnes. Tout d'abord au bout de la table, le Papillon préside. Droit comme un I, un physique commun, grand et maigre, une veste commune, à carreaux marron et beiges, une quarantaine acide et des traits qui lui confèrent vingt ans de plus et toujours une voix crispante sur un visage qui sent le faux-cul par tous ses pores. Pour couronner le tout, c'est lui qui m'appelle par mon prénom. À sa droite, deux grands blonds aux yeux bleus, chemises blanches, pas armés. A sa gauche, le capitaine marocain que j'ai laissé à Marseille dans la matinée. Il fait partie de la deuxième catégorie de marins dans la méditerranée, la première étant celle d'honnêtes matelots sur d'honnêtes bateaux de pêche ou cargos et qui mènent une vie saine (et frugale) et qui à défaut de manger toujours à leur faim se sont construit une solide charpente à coup d'iode et de travail. Je laisse la description physique du capitaine Nadar à votre imagination, partez juste sur la base de 1m70 et 120 kilos. Encore à sa gauche, un noir habillé en jeune cadre dynamique qui n'a clairement pas l'air dans son élément. Sûrement armé, lui. Et ça s'arrête là ? L'odeur d'embrouille devient suffocante, on va encore dire que je suis parano et bourré de préjugés raciaux, mais pour moi, Shimazuri c'est pas le nom ni d'un Viking, ni d'un Numide. Bon, bah, autant jouer au con.

« - Bonjour. Si je m'attendais à vous trouver sous cette latitude. »
« - Bah, tu me connais, je butine... »
« - Je cherche M. Shimazuri, il n'est pas encore arrivé je suppose ? »
Un des deux nordiques se leva et sans seulement pincer des lèvres :
« - C'est moi »
J'ai dû rester deux secondes sans savoir ce que je devais faire. Et puis comme il avait l'air sérieux j'ai enchaîné. (Quand l'eau est claire faut pas remuer la vase, dit la version correcte du dicton.)
« - J'ai bien amené la cargaison que vous m'avez demandée, j'ai vu un de vos gars avec une lance électrique, je suppose qu'il peut s'en charger. Ma soute est ouverte, voici les papiers et une lettre sous scellées qui l'accompagne. »
Il les a pris et sans aucune pudeur me remet une liasse de billets de banque. Je sais qu'il y a pas de protocole écrit mais quand même ! On fait pas ça comme ça comme on échangerait des recettes de cuisine ! Tant pis pour sa pomme, je recompte quand même. Il avait qu'à payer en billets de 500 ça aurait été plus vite. Une fois la liasse en poche, je réalise que tout le monde attendait qu'on ait fini.
« - Bon ben merci, et vous savez où me trouver au besoin. A plus Papi. » Et hop on tourne les talons. Y a aucun mal à essayer.
« - Eh, sois donc pas si pressé. C'est pas des façons de quitter un ami qu'on n'a pas vu depuis cinq ans. » Bon loupé, rotation. Je me retrouve debout face à cet « ami » à l'autre bout de la table, et non, je n'ai pas envie de m'asseoir. Je remarque pour la première fois qu'il y a des feuilles et un attaché-case ouvert sur la table, plus significatif, il y a eu du commerce dans l'air, et pour ces affaires, ils avaient des billets de 500. Difficile de dire devant quelle personne ils sont, mais je pense que dans la tête des protagonistes c'est très clair.
« - Ok, on dirait que je nage complètement. C'était vous le commanditaire de cette livraison encore ? »
« - Oh non, penses-tu. Je ne suis qu'un simple fournisseur de services, j'aide les clients et les professionnels à se rencontrer, c'est tout. Si besoin, j'organise de petites réunions dans des endroits calmes et agréables où l'on peut parler tranquillement et se garer sans problèmes. D'ailleurs, je suppose que tu n'as pas eu trop de mal à trouver, pour avoir une heure et demie d'avance ? De quoi on aurait eu l'air si un simple radar venait à te flasher ? »
« - La France, c'est pas l'Allemagne. Ici, c'est en respectant les limitations avec la bagnole que j'ai que je me ferais arrêter. »

Rapide tour de table : le noir regarde tout le monde et a l'air d'attendre quelque chose, le capitaine boit les paroles du Papillon, lequel n'hésite pas à me gratifier de son sourire paternaliste sans comprendre que maintenant, je suis immunisé. Plus étrange, les deux Bavaroises ont l'air de m'observer avec attention comme si j'étais en train de passer une épreuve. Bon, il veut qu'on discute, ils veulent écouter, d'accord, allons-y :
« - D'ailleurs, en parlant de limitations, c'est pas vous qui êtes un peu interdit de séjour dans le coin ? Je croyais que votre photo était dans tous les commissariats du coin ? »
Seule petite réaction de Nadar qui s'est tourné un peu brusquement vers mon interlocuteur.
« - Bah, il y a six ans maintenant, j'ai vieilli, et puis à l'heure de la mondialisation de l'information, ici ou ailleurs, les risques sont les mêmes. J'ai appris à les accepter, ce n'est pas ça qui va m'empêcher de dormir. »
« - Et laisser tomber des passeurs de clandestins pour les offrir à la concurrence arménienne, ça empêche de dormir ? »
Et allez ! un direct là où ça fait mal. Là où ça m'a fait mal plutôt.
« - Les lois du marché, tout le monde y est soumis. Avec l'Europe des 28 tellement de choses incroyables sont possibles. Tu te rends compte que tu aurais pu charger ce tigre à Athènes et traverser tous les balkans sans problème ? »
« - En passant par la Suisse par exemple ? »
« - Et encore ce n'est qu'un petit trajet - n'essaie pas d'être sarcastique - Même pour un commerce complètement légal imagine le profit qu'on peut faire quand on n'a pas de droit de douanes et que l'on peut vendre en Écosse des marchandises qui viennent de Chypre. »
« Ou de Lettonie. » C'est un des blonds qui a parlé, Shimazuri. Tout le monde le regarde sauf lui qui me fixe avec comme un léger, oh très léger, sourire méprisant l'air de se dire 'comprend-il la subtile allusion ?' Au bout de dix secondes de réflexions, je dus me rendre à l'évidence : je la voyais pas.
« - D'accord, des marchandises qui viennent de Lettonie, des ours, des rennes, pas de problèmes, dites-moi ce que je dois aller chercher, je vous le ramène. »
« - Uh uh, c'est que vois-tu, la Lettonie n'a pas qu'un parc animalier, certes assez fourni. Elle possède surtout une frontière avec la Russie. »
Ah ouais, on parle de cette échelle-là, mais bon, j'ai pour règle de jamais paraître moins bête que je ne le suis.
« - Oui, bien sûr, la Russie, la porte de l'Orient et de l'Asie. Seulement, je vois qu'un seul petit problème : je vous vois pas bien tous ici présents dans le rôle de trafiquants d'arme, pas vrai ? »
« - En effet » Cet aryen a un de ces accents, je pensais que ça ne se trouvait que dans les films un truc pareil. « les armes, c'est pas notre... spécialité »
« - Tu m'excuses, je te coupe. Alors de la marchandise de Russie et d'Asie je le vois gros comme une maison close. Seulement je l'ai dit et répété, le trafic d'animaux ça n'a jamais compris la traite des blanches ou des jaunes ou des noires. D'ailleurs que ceci soit clair ... »
Il a l'air vraiment surpris le Papillon. Qu'est-ce qu’il va me sortir comme pirouette cette fois ?
« - Cette fois c'est moi qui t'interromps, tu te fourvoies complètement mon garçon. Ce qu'allait te dire M. Shimazuri avant que tu ne t'emportes c'est qu'il est entre autres « raffineur ». Fabricant d'héroïne si tu préfères. »
Ok, on est pas plus mal assis finalement.
« - Papi, j'ai noté sur un petit bout de papier qui doit traîner dans ma boîte à gants l'épitaphe à rallonge que tu voulais sur ta pierre tombale lorsque tu t'étais fourré dans la tête que je vivrais plus vieux que toi, ça commençait par 'De toutes les fleurs seul le pavot n'avait sa place en son coeur'. Et t'avais une bonne raison pour ça. Qu'est-ce qui a changé ? Tes souvenirs ? »
« - C'est la donne internationale qui a changée. Tu sais, je sais que ça va te paraître facile comme argument mais si je ne saisis pas l'occasion, elle profitera à quelqu'un d'autre. C'est toi qui m'avais lancé sur l'idée il y a cinq ans, ne me dis pas qu'aujourd'hui tu aurais des scrupules ? »
« - J'ai vieilli, tu sais. Je m'étais fait à l'idée que transporter de gros matous et des pingouins était un boulot à risque. Et maintenant tu veux me relancer dans la drogue ? et pas n'importe quoi, l'héroïne, rien que ça ! »
« - Eh ben, tu te ramollis de la tête ou quoi ? Si on a un raffineur comme client, c'est de l'opium qu'il faut lui livrer. Après, il a son propre réseau que gère M Shimazuri frère, ici présent, on n'en sait pas plus et on ne veut rien en savoir. Tout ce qu'on a à faire c'est livrer ce machin au à Abenrå au Danemark. »
« - Si je me souviens bien, il faut dix kilos d'opium pour un kilo d'hero, non ? Pas tellement moins risqué »
« - C'est là que notre ami Feyhané entre en jeu. »
Feyhané est donc son nom, je commençais à me demander s'il ne s'était pas perdu sur le chemin du Paris-Dakar. Il a l'air toujours aussi hésitant, mais sa voix est impressionnante et est aussi reposante que celle de Papillon est oppressante.
« - Oui, c'est que... voyez-vous je travaille dans ce que l'on pourrait appeler le ministère européen des, heu, affaires étrangères mais légalement, c'est un peu différent. Enfin, toujours est-il qu'au vu de ma position au sein de euh... cette commission et de certains vides juridiques, vous pouvez obtenir sur ma seule approbation la qualité de diplomate. »
Comme si cette tirade lui avait demandé un effort surhumain, il est parti sur une quinte de toux.
« - Et comme tu peux le constater, on est tombés d'accord sur une valeur fiduciaire de son approbation. Alors, excuse-moi, mais transporter de la drogue classée « moyenne » avec une immunité parlementaire, tes transports animaux étaient à hauts risques à côté. Je te demande même pas de traverser la frontière russe, des passeurs ont gentiment proposé leurs services. C'est une sorte de tradition familiale là bas. Ce serait dommage que ça se perde... »
« - Hmmmm... Et Nadar ? Il fait quoi là dedans ? »
« - Secret professionnel, tu n'as pas envie de savoir. »
Tout ça avec un de ces sourires qui donnent envie d'avoir des piranhas dans un bocal à poisson chez soi.
« - Bon, on fait comment, je te propose un prix acceptable dés le début et on gagne du temps ou est ce que tu prends le temps de te laisser convaincre dans une longue négociation ? »
« - Et tu fais chier. Je marche pas à moins de mille cinq cents le trajet. »
« - M. Shimazuri ? cela vous convient-il ? »
« - S'il a votre confiance, il a la nôtre. Son prix est votre responsabilité. »
« - Bon, tu as toujours ton même numéro de portable Vassili ? »
« - Comme si tu l'ignorais. Allez tu sais où me joindre, dès que ta route sera en place. Je vais me balader du côté de la Bretagne. »
« - Il me faudra entre cinq et dix jours. »
« - prends ton temps surtout. »

Fin de l'entretien. Je m'arrête sous le préau, dehors. « Et merde ». Autant parce qu'il s'est mis à pleuvoir que parce qu'en sentant les billets dans ma poche je me souviens de mes projets de retraite, si modestes. Je vais refermer la soute dont personne ne s'est soucié qu'elle prenne la flotte. Et je m'installe dans le siège de pilote. Je balance d'un coup de holster le flingue dans la boîte à gants, le holster suit. Je me harnache et je me rebranche. Pourquoi j'ai accepté ce boulot ? Et surtout, pourquoi ai-je dis que je partais en Bretagne ? c'est vrai que la Bretagne au bout de cinq ou dix jours... C'est juste histoire de faire de la route. Mais qui le souhaite ? Est-ce le véhicule qui se réveille enfin ? J'ai rêvait que j'acceptais un boulot malhonnête ou ai-je rêver vouloir aller en Bretagne. Qui rêve de qui ?
« Allez, on est parti »
« On est partis »


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